Acteurs du territoire – ZDZG Décembre 2017

Le « Campousse » : jardin partagé et compostage sur le campus de la Bouloie à Besançon

Inauguré le 19 octobre dernier, le jardin partagé du campus a été mis en place dans le cadre du projet AliNEAS (Alimentation Nature pour des Etudiants plus Autonomes et en bonne Santé) en partenariat avec le CPIE du Haut-Doubs, la DRAAF Bourgogne-Franche-Comté et l’association étudiante Arbo (Association des Résidents de la BOuloie), et le soutien financier du CROUS (pour l’achat de matériels).

Les étudiants jardiniers volontaires ont été accompagnés par le CPIE du Haut-Doubs, pour imaginer et mettre en place concrètement leur jardin en tenant compte des contraintes du terrain : réalisation de « buttes en lasagnes » sur le principe de la permaculture, plantations, installation d’un hôtel à insectes pour accueillir les auxiliaires du jardin, et de composteurs.

Le jardin est l’occasion de développer du lien social à partir d’un projet collectif. Il est par ailleurs porteur de valeurs positives telles que le civisme, la mixité sociale, la valorisation des personnes, et plus largement le plaisir du jardinage.

Cette pratique collective rend aussi évidente et manifeste l’idée de partage : de la terre, des produits, des graines, des outils, des expériences…

Les bénéfices résultant de ce projet sont de tous ordres. Avec le jardin partagé, le campus ne sera plus exclusivement consacré à la poursuite d’études dans l’enseignement supérieur, mais deviendra un véritable lieu de vie et d’apprentissage des arts du jardin potager, qui donnera notamment la possibilité aux jeunes, résidant toute l’année au campus, de se retrouver autour d’un projet commun lors des temps extra-scolaires (week-end, vacances…).


Création de mobilier en palettes à Serre-les-Sapins

La société « le P’tit dépanneur comtois » est basée à Serre-les-Sapins en périphérie de Besançon (25) depuis 30 ans. Spécialisé dans le dépannage en menuiserie, vitrerie et serrurerie, l’entreprise disposait d’une quantité importante de palettes utilisées pour le transport des fenêtres. Il y a trois ans, Dominique Campagne – dirigeant de la société – décide d’utiliser cette matière première (auparavant jetée) pour fabriquer des meubles et objets en bois. Il engage alors une démarche de récupération de palettes issues de fin de chantiers, dans une logique d’approvisionnement en circuits courts.

Il a par ailleurs créé une identité spécifique pour cette activité sous la marque déposée « Label Palette » : l’entreprise conçoit et imagine des meubles et objets design en bois de palette ou de bois de récupération.

Ce développement d’activité s’inscrit dans une démarche anti-gaspillage d’économie circulaire et les meubles créés génèrent un vrai engouement de la part du grand public.

Pour faire connaître son activité, l’entreprise participe régulièrement à des salons (comme Talents & Saveurs en novembre dernier, au sein du « village du réemploi ») ou des événementiels d’entreprises.

La société est également référencée comme « artisans répar’acteur », de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat.

Contact : Dominique Campagne – Tél : 03-81-48-55-48, dominique@depanneur-comtois.com

Liste des artisans répar’acteurs en Franche-Comté 


Comment des entreprises s’unissent par des « circuits locaux »

Le Grand Besançon expérimente dès la fin de l’année 2017 un atelier de synergies interentreprises dans le secteur de Besançon sud-ouest : zone La Fayette, Châteaufarine, Pôle santé, Planoise. L’atelier réunit des entreprises pour qu’elles croisent des informations les concernant : activité, bâtiment, déchets, énergie, transports, RH, services… Une méthode précise permet de transformer cet échange en pistes de coopération qui sont autant de réponses à leurs besoins. L’atelier Besançon sud-ouest implique aussi des établissements à caractère public ayant des flux de personnes, de compétences, de matière, d’énergie…

Cette démarche pionnière mobilise ainsi, de manière rapide sans long diagnostic, la connaissance que les entreprises ont d’elles-mêmes : ressources – même cachées – besoins, problèmes…

Elle fait émerger des projets non à partir d’une analyse théorique, mais directement à partir des besoins exprimés. Ceux-ci se construisent sur la globalité de l’entreprise et de ses problématiques. L’atelier dure seulement deux heures. Il ouvre sur un plan d’action et un accompagnement qui va aider les entreprises à concrétiser les projets, par nature collectifs.

Pour le Grand Besançon, la visée est double. Premier registre : économie de proximité, mutualisation d’équipements et de compétences, emploi… Second registre : environnement, énergie, déchets (valorisation locale de sous-produits), rejets, pertes d’énergie, de chaleur, de matière… On est là dans l’économie circulaire, dans l’écologie industrielle et territoriale (EIT). D’où un partenariat avec le SYBERT et un soutien de l’ADEME.

La démarche a fait ses preuves en Rhône-Alpes, en Lorraine, en Alsace. Nouvelle en Bourgogne-Franche-Comté, elle fait ses premiers pas dans le Jura, en Haute-Saône et dans le Grand Besançon. Le but est d’en maîtriser le processus pour la répliquer ailleurs dans l’agglomération. A terme, il s’agit de la diffuser et de la partager dans l’ensemble du Centre Franche-Comté, avec l’appui du Pôle métropolitain.

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